Blogue● Les mots inutiles
La réponse de Lui — 8 décembre 2015
Très chère Hélène,
Je ne t’écris pas pour ouvrir une porte, mais bien pour en fermer une ; la dernière, j’espère. Il existe des frontières infranchissables, et celle qui nous sépare, c’est la limite entre deux mondes qui ne peuvent coexister. Tu as bien essayé, mais ce n’est pas possible.
Il vaut mieux que je reste dans mon antre. Je suis de l’autre côté de la page, toujours aussi silencieux, tel que tu m’as toujours connu et aimé : façonné à ton image, avec la partie de toi que tu refuses, ce rouge et ce noir qui ne s’épousent pas.
Tu es courageuse, et c’est moi qui suis lâche. Je t’envoie mon plus beau sourire. Il est empreint d’une nostalgie à laquelle, j’ose espérer, tu seras sensible. Je ne peux rien t’offrir de plus qu’un dos tourné.
Mais continue d’écrire, tu sais à quel point j’ai besoin de toi. Si tu te tais, je meurs.
Lui